[TERMINÉ] Old city but not that old citizen | [Privé] Jeffou

Old city but not that old citizen

Une soudaine envie de me cultiver un peu me prend tandis que je viens de terminer une longue journée de travail au bureau. Je remarque que je passe mon temps à gratter du papier mais qu'au final, je n'apprends rien de très constructif. J'ai terminé plus tôt et mon fils est encore à l'école donc au lieu de glander jusqu'à l'heure de la dernière sonnerie, je m'efforce à traîner ailleurs.

Mes pas finissent par m'emmener me perdre dans le musée de Sunshine - au sens propre du terme puisqu'il s'agit d'un musée à l'effigie de la ville. Il est vrai que j'connais rien de cette ville. Juste le stricte nécessaire. J'y habite depuis deux ans seulement alors un peu de culture générale ne peut pas me faire de mal. Mais bon. C'est surtout que l'entrée est gratuite au moment où je visite la chose.

Dès que j'entre, je m'étonne de savoir et de constater qu'il y a quand même de la vie par ici. Comme quoi Sunshine en elle-même avait le don d'attirer des curieux. Je ne vais pas raconter tout ce que j'ai vu mais il y a pas mal de photographies et d'autres documents officiels liés à la ville. Une exposition en particulier provoque dans mon esprit de la surprise. Il s'agit d'une image qui montre deux photos du même endroit à Sunshine mais avant et après les rénovations. Cela avait de quoi couper le souffle mine de rien. Assez impressionnant.

J'arrive ensuite à un endroit où une énorme pancarte parle du maire feu-Henry avec la photo du brave homme. Je regarde fixement sa photo et je ne m'attarde pas sur le détail de texte marqué à son égard. Les mains dans les poches, la tête levée vers le portrait, j'affiche un regard neutre et dépassé. Je ne suis pas fasciné par Henry mais je ressens comme un devoir de bien regarder son visage pris et immortalisé. On lui doit bien Sunshine à celui-là.

Puis soudain, à force d'avoir trop remué mes méninges à comprendre le passé de ma ville, ma tête commence à me heurter. Je suis pris d'une lourde migraine. Instinctivement, je baisse la tête et j'appuie celle-ci contre la paume de ma main droite avec l'espoir que le mal s'en aille. Je grince des dents sous l'effet de la douleur. Un mal de tête, le calvaire qui arrive forcément quand on réfléchit trop.

- Argh... putain de merde.

Je sens que je perds l'équilibre alors je m'accroupis doucement pour ne pas me vautrer au sol, tout en prenant soin de maintenir ma main contre ma tête.

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Pour la première fois de ma vie, je vais au Musée avec l'école. Je suis jamais allé dans ce genre d'endroit parce que maman, elle aime pas les trucs comme ça. Moi non plus, j'trouve pas ça très fun quand on en parle en classe mais aujourd'hui, on va au Musée de la Ville alors en tant que futur maire attitré de Sunshine, je peux pas me permettre de vanner pour pas y aller. Je dois me culturer le plus possible. Heureusement, y'a mes copains avec moi donc même si on se fait chier, on est ensemble et on trouve le moyen de s'amuser quand on est devant des expositions pourries. J'sais plus à quelle heure on est arrivé au musée mais j'ai grave l'impression que j'ai passé trois jours ici ! C'est nuuuuuuuul ! Y'a que des trucs pour les vieux là ! Comme on est obligé de suivre la prof, bah on a pas le temps de regarder quand c'est des trucs bien. Donc quand on nous laisse une pause, c'est comme si je voyais la vierge et Jésus ! Libération ! Je veux partir tellement que j'ai mal aux pieds en plus. Je m'éclipse un peu du groupe parce qu'on a quartier libre et je vois un monsieur qui souffre. Au début, je me dis que je divagues mais en regardant de plus près ... bah je reconnais le mec. C'est le papa de Dallas.

- STAN-IS-LAS. TU MEURES ?

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J'entends la voix d'un gamin empoté. Mais au fond de mon coeur, j'espère que tout ceci n'est qu'une terrible hallucination liée à mon mal de tête soudain. Après coup, je regarde la chose et là, ... je vois Jefferson. Mes maux de tête s'accentuent de plus belle quand je regarde sa frimousse d'âne. Je ne peux enlever ma main de mon front et je me masse doucement pour essayer de faire passer la douleur. Je me relève lentement en ruminant un peu.

- Pourquoi partout où je vais, je tombe sur toi ? Tu m'expliques ?

Je soupire profondément en fermant les yeux, fronçant mes arcades sourcilières. Je ne parviens pas à cacher ma souffrance et je serre les dents.

Stanislas a l'air d'avoir trop mal. Je sais pas pourquoi mais plutôt que d'avoir de la peine, j'ai envie de rire et de sourire très fort. Je crois que c'est ça être un "sadique" mais c'est pas gentil de rigoler du mal des autres donc je me retiens. J'ose pas lui demander si ça va parce que je sais qu'il me dira un truc du genre que je suis bigleux ou autre. Il en est cap, lui ! Je le connais à force. J'ignore la remarque qu'il fait en lui lançant un sourire et en haussant les épaules puis je jette un coup d'oeil rapide et je vois un distributeur d'eau. L'eau c'est la vie, ça l'aidera sûrement à survivre !

- Je vais te chercher de l'eau, bouges pas !

Puis je cours vers le distributeur avec l'élan de super-héros.

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Jefferson m'ignore en plus. Il est vraiment culotté ce gosse. Cependant, je préfère ne pas m'emporter comme d'habitude. De toute manière, mon mal m'empêche de faire quoique ce soit de mesquin car à la moindre réflexion poussée, je souffre. Puis le petit va me chercher de l'eau en précipitation et je lui lance alors un petit conseil parce que je le trouve trop imprudent.

- Ne cours pas dans un musée, idiot !

Pour ma part, je cherche un siège pour m'assoir et retrouver un meilleur équilibre et une fois trouvé, je m'assois sans me faire prier. Enfin, je souffle pour évacuer le mal et je frotte mon visage entre mes mains.

Je suis content parce que je vais sauver une vie. Et pas n'importe laquelle ! Je vais sauver la vie d'un dragon cracheur de fumée, héhé. Comme il a pas le droit de fumer dans le musée, ça doit lui faire des trucs allergènes donc c'est pour ça qu'il a mal. Moi je l'ai compris direct et avec de l'eau, son cerveau va refroidir ! C'est un super plan et j'en suis fier. Bon, après je prend un gobelet, je mets de l'eau et j'utilise une pièce parce que c'est pas gratuit. Une fois que tout le tralala est fait, je retourne vers Stanislas en faisant attention au verre. Je vois qu'il s'est assis alors moi je m'accroupis juste devant lui et j'attends qu'il ait fini de se masser avant de lui tendre l'eau en souriant.

- Cadeau de la maison, monsieur !

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Je ne crois pas que visiter un musée historique soit un exercice mental si rigoureux que ça. Mon mal vient sûrement de ma dure journée passée au bureau. Je soupire et je rumine, ne pouvant faire que ça au fil des coups de douleur.
Puis Jefferson arrive sans que je ne m'en aperçoive et me tend un verre d'eau en souriant largement. Sa tête d'innocent me fait sourire à mon tour et j'attrape le gobelet avant d'y boire le contenu rapidement.

- Merci bonhomme.

Mon crâne me heurte toujours mais se calme un peu. Je passe ma main dans mes cheveux et je me redresse en arrière dans un ultime effort. Là, je me rends vraiment compte que Jefferson est devant moi et je trouve ça bizarre qu'il soit là plutôt qu'à l'école. J'ignore ce qu'il peut fabriquer ici alors je lui demande, bien trop fatigué pour réfléchir par moi-même.

- Je peux savoir ce qui t'amène ici ?

J'arrive pas à savoir ni à voir si l'eau lui fait un quelconque effet. Peut-être que ça fonctionne pas sur les dragons. Je le fixe sans bouger, toujours accroupi et je traque la moindre réaction.
Pis soudain, il me demande ce que je fais ici et je dois bien avouer que sur le coup, j'avais zappé le détail. J'étais trop persuadé qu'il me sortirait une blague pourrie comme "ton eau elle est pas bonne, j'vais vomir". Mais non ! Pour la peine, je lui réponds gentiment en scrutant les alentours pour voir si j'ai pas été largué par ma classe au cas où. Quand je vois que non, je re-regarde Stanislas.

- On fait une visite du musée avec l'école !

Comme il a l'air dans les choucroutes, je décide de l'entraîner avec moi en lui agrippant le poignet avec mes deux mains. Et je le tire vers moi pour qu'il se lève.

- Viens, j'ai un suuuuuper truc à te montrer !

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- On fait une visite du musée avec l'école !

La logique s'échappe de mon mental desséché. Je ne réponds rien parce que les mots ne me viennent pas à cet l'instant et je projette de partir du musée afin de laisser le mioche retourner vers les autres enfants. Mais contre toute attente, Jefferson me prend le poignet et cherche à m'emmener quelque part, soi-disant pour me montrer un truc super. Je me lève en suivant ses intentions et je soupire.

- Doucement, fiston. Je te signale que je suis souffrant.

Puis, je me laisse entraîner par le petit Jefferson, ne voulant ni ne pouvant lutter. Au final, je sais que ce gosse n'a rien de bien méchant et que les choses envers lesquelles il porte un intérêt ne sont pas toutes forcément des idioties.

En fait, le truc que je veux lui montrer c'est pas un suuuper truc mais juste un truc super quoi. Bon, je me comprends ! Je me souviens exactement où que c'est et une fois qu'on y est arrivé je pointe du doigt l'affiche, ou plutôt la photo.

- Regarde, tu vois le monsieur austère à gauche ? Bah c'est mon pépé !

Je dis pas des blagues ! Mon grand-père avait contribué à la ville dans le passé. Je sais plus trop comment parce que je comprends pas tout mais j'en suis très fier et maman aussi ! Je souris et je fixe Stanislas car je sais que lui, bah il est pas né ici contrairement à moi.

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Je me laisse tirer par Jefferson sans me poser de questions et sans lui en poser non plus. Je ne sais pas où il compte m'emmener mais qu'importe. De toute façon, ma migraine m'impose des limites morales. Une fois arrêté, le gamin me montre une photo avec un sous-air de fierté et d'enjouement. Je me demande alors ce qui peut le rendre si enthousiaste jusqu'à ce qu'il éclaire ma lanterne.

- Regarde, tu vois le monsieur austère à gauche ? Bah c'est mon pépé !

Selon ses désirs, je regarde l'image et en particulier le vieillard austère qu'il pointe si joyeusement. Il ne ressemble pas à Jefferson. Je trouve, en tout cas. Ne sachant pas quoi ajouter de plus, je reste dans le sobre.

- Ah. Et il est mort ton pépé ?

La photo m'avait l'air très vieille.

Il dit de c'tes trucs des fois ce Stanislas. Aujourd'hui, c'est sûrement parce qu'il est malade. Malade mental. Il prétend quand même que mon pépé il est mort ! C'est pas très gentil de dire ça mais vu que Henry Johnson, lui, il est déjà mort, ça peut se comprendre d'un côté.

- Non, non. Il est pas encore mort mais c'est comme un ...

Je sais plus comment on dit quand quelqu'un il est vivant alors qu'il est pas dans l'ère du temps. Je crois que c'est un mot comme un caillou dans la préhistoire. C'est même devenu une expression très courante. Je me gratte la tête en regardant le plafond puis ça me revient !

- ... un FOSSILE VIVANT !

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Ce gosse a une manière amusante de désigner son grand-père. D'abord l'appelant comme un homme 'austère' puis maintenant comme un fossile vivant, ça avait le mérite d'être risible. Je n'ai pas le coeur à rire sur le coup mais si j'avais été en forme, je l'aurais très probablement fait. Au lieu de ça, je soupire comme je le fait maintes fois quand je suis aux côtés de Jefferson.

Je décide ensuite de le reprendre gentiment et de lui pardonner sa bêtise.

- Tu devrais dire "légende vivante". Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurai honte que mon petit-fils parle de moi de la sorte.

Stanislas me fait la remarque comme quoi, en gros, ce que je dis n'est pas très honorifique pour mon pépé. Et en repensant à ce qu'il dit, bah je trouve presque qu'il a raison. Je lui réponds pas sur le coup parce que j'ai un temps de réflexion. Dans ma tête, je commence sérieusement à me demander laquelle des deux expressions sonne le mieux entre "légende vivante" et "fossile vivant". Je pense et j'me dis que un fossile, en fait, c'est mort. Alors qu'une légende c'est immortel. Moi j'aime mon pépé alors c'est mieux de dire la "légende vivante". Le truc c'est que la "légende vivante" est au féminin alors ça colle pas avec un mec. GROS DILEMME.

- Une légende vivante, ça fait plus pour les filles non ?

Je regarde Stanislas avec un air de questionnement.

- Un pépé, c'est un mâle. C'est la honte d'utiliser un truc pour les filles.

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Je fais une fixation sur la photo puis mon attention se détourne quand j'ai la désagréable sensation qu'un sous-genre de silence s'est installé. Jefferson réfléchit. Il a l'air de se remuer les méninges. Cela dit, je ne crois pas encore que sa cervelle de rat moisie soit capable de penser correctement. Je commence à appréhender la venue d'une immense ânerie ou d'un contresens absolu. Et j'ai eu raison.

- Une légende vivante, ça fait plus pour les filles non ?

En écoutant cette réponse clairement énoncée par un idiot pur, je passe ma main sur mon visage, je ferme les yeux et je laisse une forte expiration en guise de réaction. Il me tue. Ce gosse, ce crétin, cet abruti, cet âne bâté de dernière catégorie me donne juste envie de me jeter de l'Empire State Building.

- Non, ça ... ça n'a rien à voir ...

Je ne sais même pas quoi lui répondre de plus. Sa débilité arrive à un stade élevé que moi, adulte malade, je ne parviens pas encore à anticiper.

- Un pépé, c'est un mâle. C'est la honte d'utiliser un truc pour les filles.

Je désespère.

- Co ... comment. Dis-moi comment. Comment tu peux arriver à passer de ... comment ? Pourquoi ? Je ne te comprends pas.

On dirait que ce que je lui dit, bah ça le perturbe. Je m'attendais pas trop à ce qu'il réagisse comme ça alors j'ai rigolé.

- Ha ha ha ! Raah c'te tête !

Je suis mort de rire parce que le voir avec cet air de désespéré au bord du ravin, c'est juste trop dément ! C'est pas tout le temps que je vois ça quand je suis avec lui !
D'habitude, Stanislas se contente de soupirer et il frime toujours pour me rabaisser. Sauf que là, il l'a pas fait ! J'crois que c'est malpoli de rigoler de ça mais je peux pas me retenir. Je me marre tellement que j'ai mal au ventre alors j'en tombe par terre en me tordant d'un rire fou. J'en pleure.

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Je hais ce gosse. Il voit mon désespoir et il en rit. Quel idiot.

- Ha ha ha ! Raah c'te tête !

Je sens comme une envie de le taper parce que j'en ai marre qu'il se foute de ma gueule et aussi, j'en ai tout simplement marre de voir jusqu'où peut aller l'idiotie d'un gamin ignare. Mais je ne le frappe pas, parce que ça ne se fait pas, surtout dans un musée - surtout quand le gamin est en sortie scolaire. Bonjour les problèmes, les contraintes, les pulsions réprimées.

- Petit merdeux.

Je prend une forte inspiration tout en fixant Jefferson, toujours dans son rire fou puis je lui attrape les joues. Je tire et je m'amuse à lui façonner des grimaces. Je sais que ça fait mal, qu'il me dira d'arrêter mais je souris et j'étire ses petites joues.

Il est vexé, ça se voit. Mais si je ris, ça n'est pas de ma faute. C'est lui qui me fait rire ! J'essaie de me calmer parce qu'on peut mourir du rire donc je souffle tout en résistant à l'envie de rigoler. Et là, t'as Stanislas qui m'attrape le visage et qui commence à me tirer les joues comme un vieux barbare ! Je m'arrête direct de rire parce que c'est pas très évident avec un mec qui s'amuse à tordre ton visage. Le pire c'est qu'il sourit, c'te vieux sadique ! Je lui attrape les poignets et je les pousse pour qu'il arrête.

- Ché bon pardon, che m'esscuuuuuze !

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Il semble enfin avoir compris sa bêtise mais je n'arrête pas de si tôt. Il présente ses excuses mais mon ego me dit de ne pas céder tout de suite. Sa force de crevette essaye en vain de me repousser et s'il se met à me griffer, ça ne me plaira pas du tout. Cela dit, je remarque qu'un homme est interpellé par notre affaire alors je lâche Jefferson pour ne pas qu'il y ait de grave méprise. Il a toujours fallut que je croise ce gosse dans des lieux bondés (si on omet la fois où il faisait nuit).

- C'est bon, ça va.

Je lui tourne le dos pour ne pas m'énerver.

- T'avises pas de recommencer.

Je jette un oeil à ma montre.

- Tu devrais aller rejoindre ta classe, on va croire que jt'ai kidnappé et tu vas m'attirer des ennuis.

J'ai mal au crâne, j'ai envie de rentrer moi aussi.

Il me fait trop mal ce vieux décrépi sans humour ! Quand il me lâche enfin, j'ai mes joues qui sont en feu. J'suis presque certain qu'elles sont rouges maintenant. Je me frotte doucement les deux joues avec mes deux mains pour essayer de soulager la douleur. Je grince un peu les dents et je ferme les yeux pour pas y penser. Quand ça commence à partir, je regarde Stanislas d'un air grave parce qu'il y est pas allé de main morte. Il fait bien de tourner le dos parce que j'ai une subite envie de lui sauter dessus pour lui faire la même chose ! Puis soudain, il me rappelle que je suis en sortie scolaire. J'ai failli oublié que c'était le cas en fait.

- Tu devrais aller rejoindre ta classe, on va croire que jt'ai kidnappé et tu vas m'attirer des ennuis.

- Ah ... oui.

Je regarde aux alentours pour repérer ma classe et je vois mes copains qui sont en train de se rassembler donc ça devait être la fin de la pause. Je veux pas trop retourner à la visite ennuyeuse alors je souffle un peu.

- T'es sûr que tu veux vraiment pas me kidnapper ?

J'ai pas envie d'y aller et je regarde par terre, baissant la tête.

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Cela m'amuse de voir ce petit garçon émettre quelques réserves pour repartir vers le groupe d'élèves. Il n'a pas l'air d'avoir envie et sa question me fait sourire. Il est débile mais amusant. Mon mal de tête s'amenuise. Je pince la joue du petit.

- T'es sûr que tu veux vraiment pas me kidnapper ?
- Sûr et certain.

Cependant, mon envie de rentrer est très forte. Je dois aller me reposer, je le sens. Je n'ai aucune envie de m'effondrer ici, surtout si je veux être sûr de ne pas louper Dallas à la sortie de l'école. Pour ne pas qu'il s'attarde, je commence à m'en aller et je lui fais geste de la main pour lui dire au revoir.

Il veut pas me kidnapper, pourtant c'était une bonne idée ! Je suis un peu déprimé, je tire la tronche et je le vois partir en me faisant signe de la main. Je lui ai rien dit de plus parce qu'il est malade alors, valait mieux le laisser tranquille. Je soupire et je traîne des pieds en me dirigeant vers le groupe. La maîtresse arrive et nous appelle donc j'ai plus vraiment le choix. Je suis obligé cette fois-ci. J'ai mal aux pieds et j'ai envie de rentrer à la maison. Je regarde Stanislas qui s'éloigne et je l'envie presque de pouvoir partir comme il veut. La chance !

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