[TERMINÉ] Waiting minutes | [Privé] Jefferson

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Il est 16heures. Cela fait bientôt dix minutes que j'attends, assis sur un banc près du quai. Pourquoi fais-je ceci ? Pour mon fils Dallas, évidemment. On est Dimanche et le petit voulait passer le week-end chez ses grands-parents au Texas. Ne pouvant pas l'accompagner, je me retrouve à attendre qu'il revienne. Je crois bien qu'il doit arriver à 18heures mais pour une raison que j'ignore, j'ai eu envie de me présenter plus tôt. Je n'ai pas beaucoup d'humeur - comme d'habitude - mais cette fois-ci, je ne sens vraiment plus rien. Je suis très neutre et mon regard contemple le vide, sans aucune pensée pour pervertir mon esprit. Je regarde ma montre au poignet et je soupire de temps à autres. Puis je m'emmerde considérablement alors je décide de m'allumer une clope. Une fois cela fait, je retourne dans le vide intersidéral. Il fait très froid. Comme j'en ai marre d'attendre, je m'avachis sur le banc, les bras croisés, la clope à la bouche et la tête levée.

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C'est pourri. C'est pourri ! Je suis dans le train et je m'emmerde grave de la mort. Je suis assis à côté de ma mère et on joue aux cartes. Sauf qu'elle gagne tout le temps alors c'est nul ! J'ai passé le week-end à la campagne avec ma grande-tante. C'était trop cool de poursuivre les vaches et les biquettes ! Ce que j'aime pas, c'est le train ... Il faut toujours rentrer en train. En plus Sunshine c'est suuuuuuper loin de là où habite ma grande-tante ! Quand on arrive enfin en périphérie de la ville, je souffle de bonheur parce que je veux trop partir de là. Au fur et à mesure que le train ralentit, je suis tout excité et je me colle à la vitre pour voir les quais de la gare ! Et ... ENFIN ON DESCEND ! J'en pouvais pluuuus ! Je prends mon sac à dos et je fonce sans ma mère à la sortie du wagon. Les portes s'ouvrent et je saute sur le quai. J'avance un peu pour laisser le passage et je regarde pour voir si maman sort. Le truc c'est qu'elle met du temps alors je commence à me sentir anxieux. Je jette des regards un peu partout et je remarque un monsieur sur un banc qui a l'air de crever. Je m'approche discrètement et je reconnais Stanislas ! Je veux lui sauter dessus et lui faire un câlin mais quand je vois sa tronche de dépossédé, bah l'envie m'en quitte. J'ai le sentiment que lui parler trop joyeusement, ça le mettrait grave en rogne alors je décide de parler normalement, sans exclamation et tout.

― Coucou papa de Dallas.

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Un train entre en gare mais malheureusement, ce n'est pas celui de mon fils. Je ferme les yeux pour laisser passer le temps. Puis je crois entendre une voix qui m'est très familière. Mais j'ai envie de l'ignorer et me dire qu'il ne s'agit que de mon imagination. J'entends la voix de ce sale gosse de primaire - Jefferson. Je n'ose pas ouvrir les yeux car je sais que j'en serai énormément incommodé. Je lui réponds avec un ton passif et désintéressé.

- Coucou fils de Rita.

Je prends ma clope entre les doigts, je souffle la fumée grise qui s'est imprégnée dans mes poumons. J'ouvre les yeux mais je ne daigne pas regarder Jefferson et je fixe le ciel en oubliant que ce mioche existe. J'attends qu'il s'en aille vexé comme un petit chiot et qu'il me laisse en paix. Je ne suis pas d'humeur.

Ce Stanislas il est grave quand même. J'ai beau le croiser à plusieurs reprises, il a l'air de jamais changer. Il rechigne toujours et il fait peur. En plus, il est trop méchant. C'est un vieux dragon qui donne l'impression de vouloir te manger sans sel si tu lui parles. Moi, j'aime pas qu'il fasse le malpoli. Il me répond d'une manière auberginale parasitée ! C'est à dire qu'il manque grave d'énergie et ça s'entend. Ou alors il veut pas me voir. Mais je m'en fous, il est vieux et con alors j'insiste. Il me regarde pas donc je décide d'aller derrière le banc, de me lever sur la pointe des pieds et de me pencher sur son visage comme ça il sera obligé de me voir. Je le regarde dans les yeux et je lui crie dessus. Je sais qu'il me tapera pas de toute façon vu le monde.

- IL EST OÙ DALLAS ?

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Ce mioche est imprévisible. J'espérais qu'il parte mais apparemment, il ne veut pas. Mon visage croise le sien et voir sa tête me déprime carrément. Il me gueule dessus pour savoir où est Dallas, en plus. Cependant, je ne dois pas céder à la colère parce qu'un meurtre en pleine gare bondée ... c'est pas ça d'évident. Pour le faire dégager de là, je fais l'astuce du cracheur de feu et je lui souffle la fumée en plein visage. Je fais toujours ça avec lui et ça fonctionne très bien.

- Dégage.

Je lui rétorque cela d'un ton creux et sévère puis je reprends ma clope à la bouche et je tourne sur le côté droit afin qu'il ne refasse pas la même ruse et pour qu'il cesse de m'emmerder. Je regarde le néant car, bien qu'il m'énerve assez, mon humeur reste tout particulièrement bateau et ship-wrecked.

Je le sais déjà mais Stanislas n'est pas très emballé à ce moment-là. Il est toujours très grincheux comme le nain dans Blanche Neige mais là, Stanislas il est tout ramolli. Je trouve ça pas très normal comme activité. Je remarque qu'il s'apprête à me cracher de la fumée comme il le fait tout le temps mais cette fois-ci je m'écarte à l'avance pour pas crever. Après, il se retourne et il finit par me tourner le dos mais je fais le tour du banc et je m'assois à côté de lui, à sa droite, pour qu'il me voit ! Et là je recommence à lui parler. J'aime pas le voir comme ça. Je le regarde d'abord avec un air sérieux, les sourcils froncés et tout ça. Puis je souris.

― Avoue t'es content de me voir !

Moi je suis content de le croiser en tout cas ! Je me demande quand même ce qu'il peut bien faire sur le quai de gare à rêvasser comme une écrevisse.

― Tu fais quoi à la gare ? Tu pars ?

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Jefferson me fait chier. Je le savais collant et têtu mais là, ça m'énerve assez. Il ne veut vraiment pas me laisser. Il me regarde droit dans les yeux, de manière assez grave puis son expression passe du sérieux au joyeux idiot. Voir ce changement soudain me rend assez perplexe vis-à-vis de lui et j'ignore ce qu'il veut. En fait, je continue toujours de le laisser bader et quand il s'assoit à côté de moi, je me tourne vers le côté gauche pour l'éviter à nouveau tout en lui répondant.

- T'es la dernière des choses que je voulais croiser.

Après, Jefferson me demande la raison de ma présence à la gare. Je soupire en entendant cette question puisque ça n'a rien à voir avec lui. Il ne doit même pas avoir à me demander une chose pareille. Je ne suis pas d'humeur communiquant donc je le squizze totalement en fumant silencieusement.

Aujourd'hui, le papa de Dallas n'est pas très bavard. Je peux pas dire qu'il soit trop bavard non plus en temps normal mais là, il veut vraiment pas me parler. Sauf que moi, j'suis pas trop fan de cette manière qu'il a de m'ignorer ! J'ai pas l'intention de baisser les bras avant d'avoir eu le sentiment de retrouver le Stanislas normal ! Une fois de plus, il se met à me tourner le dos pour m'éviter alors je vais m'asseoir de l'autre côté rien que pour le faire chier ! Pour pas qu'il recommence, bah je lui attrape son pétard.

― Hééééééé ! Mais arrête de bouger ! J'veux te parler !

Je me souviens de pourquoi j'étais content de le voir. En fait, j'ai ramené un cadeau de la campagne pour lui et un autre pour Dallas ! Tant qu'il est là, autant lui donner en main propre. Il faut battre le fer pendant qu'il est encore chaud ! Je jette sa cigarette parterre et de l'écrase pour qu'il fasse pas le coup du dragon encore. Je prends mon sac à dos et je commence à fouiller dedans.

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Tandis que j'aspire tranquillement à la paix, Jefferson me refait le même tour que précédemment et se pose de l'autre côté du banc. Je veux me retourner à droite pour le faire gambader mais avant que je ne puisse le faire, l'asticot me prend ma délicieuse cigarette. Et il me dit de me tenir tranquille. Il m'énerve mais je ne lui en tiens aucune rigueur puisque ma cigarette était déjà presque finie. Autrement, je l'aurai balancé sous les rails. Je soupire profondément par désespoir.

- Tu veux quoi ?

Je reprends une cigarette mais je ne l'allume pas, ne trouvant pas mon briquet. Quand je le trouve, celui-ci n'émet plus de flammes. Voilà de quoi m'ennuyer. Agacé, je balance mon briquet sans chercher à viser quoique ce soit puis je jette un bref regard au gamin qui est en train de farfouiller dans son petit sac. Je décide cependant d'écarter rapidement mon regard parce que le voir m'insupporte.

Je fais plus trop attention à Stanislas parce que j'ai du mal à trouver mes cadeaux. Pourtant, je me suis donné du mal pour les choisir ! J'ai réfléchi tout le week-end pour trouver des trucs biens. Finalement, après avoir retourné tout l'intérieur de mon sac, je mets la main sur quelque chose et ça tombe bien parce que c'est justement sur le cadeau de Stanislas ! Je me tourne vers lui et je lui montre ma trouvaille en lui collant carrément au visage. Je suis très fier de moi !

― TADAM ! IL EST CLASSE PAS VRAI ?

C'est un briquet Zippo - Oeil de Dragon qui me faisait grave trop penser à Stanislas quand j'étais à la campagne. Un monsieur l'a donné à mon pépé parce qu'il marchait plus. Et mon pépé me l'a passé. Il dit que c'est un objet très cher mais pas très utile pour lui alors il préfère me le donner. Le truc c'est que moi non plus j'sais pas trop à quoi ça pourrait me servir alors j'ai décidé de l'offrir à mon tour. Même s'il fait plus de feu, c'est quand même un joli briquet qui va bien à Stanislas, le Dragon. Je souris et j'espère qu'il va apprécier !

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J'ignore ce qu'il va encore me sortir comme truc. Une nouvelle connerie ou alors quelque chose d'insolite. Je ne sais pas et je ne veux pas trop savoir. Quand on devient habitué aux conneries de cet enfant, les surprises sont de véritables calvaires. Aussi, j'espère qu'il ne sorte pas un engin bizarre ou autre. Je continue de soupirer avec ma clope éteinte à la bouche. Elle ne me sert pas à grand-chose mais je ne peux m'empêcher de la garder pincée entre mes lèvres. Soudain, Jefferson tend un objet et me le fous dans la face, presque dans les yeux. Je lui attrape le poignet pour qu'il arrête d'exhiber sa chose ainsi.

- Mais comment tu veux que je regarde si tu me le mets si près, sombre crétin ! Réfléchis un peu bor ...

Ma voix descend une fois que les formes de l'objet se dessinent nettement. Ma colère et mon agacement s'estompent pour laisser place à de l'étonnement pur. Je peux distinguer un briquet. Un magnifique briquet chromé avec un oeil de dragon en relief. J'ai déjà vu ce genre d'accessoire et ça vaut quand même pas mal. C'est un très bel objet que Jefferson me montre-là et je comprends clairement qu'il cherche à s'en vanter. Il y avait de quoi. Je n'ose pas toucher le briquet je me contente d'ôter ma cigarette de la bouche et de féliciter le petit.

- Effectivement, il est très beau, classieux et tout ce qui va avec.

Et parce que je n'échappe jamais à l'envie de le contrarier, je détourne mon regard et je souris puis je lui adresse la parole d'un ton amusé et ironique.

- À qui tu l'as volé ?

Il semble aimer ! Je suis trop content. Pour une fois qu'il grogne pas trop ! Les trucs de dragon ça marche bien sur ... les dragons ! Une leçon à retenir. Sauf que le Stanislas, bah il trouve encore le moyen de me rabaisser malgré ce cadeau que j'lui fais. Quel ingrat !

― QUOI ?! MAIS JE L'AI PAS VO ...

Oh puis merde ! Il sait faire que ça, lui ! Il fait qu'insinuer des trucs mauvais sur moi alors que j'essaye juste d'être gentil et généreux. Énervé, je me lève, je tape du pied d'un coup et je lui hurle dessus parce qu'il pige rien du tout.

― C'est un cadeau pour toi, idiot !!! TU POURRAIS PAS TE CONTENTER DE LE PRENDRE ET DE DIRE MERCI ?!

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― C'est un cadeau pour toi, idiot !!! TU POURRAIS PAS TE CONTENTER DE LE PRENDRE ET DE DIRE MERCI ?!
- Tu plaisantes. Tu me l'offres ?

Je ne peux pas me résoudre à croire que ce mioche irait jusqu'à me faire un cadeau pareil. Je lève un sourcil suspicieux et je montre très clairement que je n'y crois pas trop à son cadeau. Puis comme il semble si énervé, je comprends que je l'ai vexé. Je prends le briquet, je l'observe un instant puis j'essaye de l'allumer - ce qui ne fonctionne pas. Mais je ne suis pas incommodé, ce briquet est bien trop joli pour se soucier de ça. Je me lève et ma main attrape la tête de Jefferson. Je commence à lui ébouriffer les cheveux. Cette attention portée à mon égard me ravit et je tiens à ce qu'il le sache, ce petit asticot sur pattes.

- Merci, Jefferson. Ton cadeau me fait très plaisir.

J'affiche un large sourire et je ris quelque peu. Ce petit vient tout juste d'envoyer valser mon humeur, au départ, si terrible et miséreuse. Je range le briquet dans la poche avant de mon blazer tout en continuant d'embêter le gosse.

- Tu plaisantes. Tu me l'offres ?

Stanislas doute de moi. Bon, ça c'est pas quelque chose de très nouveau mais là, ça me fout un froid. Je suis pas triste mais vexé et trèèèèèèès en colère. Quel con ce mec ! Je suis trop énervé alors je le boude bien que l'intention de lui donner le briquet en cadeau reste toujours. J'en ai juste trop marre qu'il parle mal. Je lui réponds sur un ton fort, impatient et coléreux pour qu'il voit à quel point j'suis vexé.

― J'ai l'air de rigoler là ? Moi j'suis pas comme toi-là, j'suis quelqu'un de sincère et si t'étais pas le père de Dallas, je t'aurai dit d'aller te faire foutre !

Je râle carrément et je rumine en détournant les yeux. Je fronce les sourcils à fond comme un chien méchant. Là je veux être méchant parce que Stanislas, lui, il est toujours méchant. Sans que je ne le vois venir, le dragon pose sa main sur ma tête et il me secoue les cheveux. J'aime pas quand il fait ça mais je déteste pas non plus. En fait, lui, il m'ébouriffe quand il admet qu'il a tort. Ma colère s'efface petit à petit et je commence à lui pardonner d'être vieux et con. Quand il se met à rigoler et à sourire, j'ouvre grands mes yeux parce que je l'ai jamais vu comme ça ! Je crois qu'il est content de mon cadeau alors moi aussi ... je suis content !

- Merci, Jefferson. Ton cadeau me fait très plaisir.
― Bah tu vois quand tu veux ! DE RIEN !

Je souris et je laisse Stanislas s'amuser avec ma crinière.

Puis après, je me rappelle que j'ai aussi un cadeau pour Dallas alors je cherche à nouveau dans mon sac pour mettre la main dessus. Coup de chance, je le déniche du premier coup et je le tend à Stanislas. Le cadeau de Dallas, bah c'est un vrai cadeau emballé et tout. Dedans c'est un collier avec un item de dragon. Je savais pas quoi lui prendre d'autre mais tel père, tel fils ! Je sais pas ce que ça veut dire avoir un daron alors lui offrir ça, ça fait genre je le sais.

― Et celui-là c'est pour Dallas ! T'as pas intérêt à l'ouvrir avant lui !

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Apparemment le petit Jefferson offre également un cadeau à mon fils.

Finalement, le savoir (Dallas) avec un ami comme ça me rassure quelque peu. Cette pensée garde mon sourire élargi tandis que je continue de mélanger les cheveux de Jefferson. Quand il me tend le paquet pour Dallas, je le prend et je le range dans une de mes poches libres avant de le perdre.

Et alors, une question me traverse soudainement l'esprit.

- C'est quand ton anniversaire ?

Une si douce attention vaut bien la peine d'être retournée. Je n'ai pas la prétention de pouvoir lui offrir un cadeau plus illustre que son briquet mais lui demander sa date de naissance est déjà un pas vers la bonté.

J'ai le sentiment d'avoir accompli une bonne action maintenant que je le vois sourire normalement ! Donc quand il me demande ma date d'anniversaire, je trouve ça trèèèèèès étrange. Mais je suis pas comme lui donc je me méfie pas du tout et je la lui donne.

― C'est le 26 Octobre !

Et juste après ça, maman crie mon nom alors je me précipite vers elle pour la rejoindre sans même dire au revoir à Stanislas. Comme il y a du monde, faut pas que je la perde de vue ! Je cours et quand j'arrive je lui prends la main puis je me retourne pour regarder Stanislas mais les gens me bloquent la vue alors tant pis.

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Je sombre dans une intense considération quand Jefferson me donne sa date de naissance. Je m'efforce de retenir cette information jusqu'à que je sois rentré chez moi ce soir. Avant que je ne puisse ajouter quoique ce soit, Jefferson me fausse compagnie pour rejoindre sa mère, que je reconnais au loin. J'aurais voulu lui demander où il était parti ce week-end mais j'abandonne cette idée tandis que je le vois s'éloigner. Je fais alors un geste de la main pour le saluer même s'il ne me regarde pas et je retourne dans ma rêverie en attendant Dallas.
Puis, mon attention se porte au paquet cadeau que le mioche m'a donné pour mon fils. Je suis curieux mais je ne l'ouvre pas et je le secoue pour tenter d'imaginer ce que cela puisse être. Après coup, je lâche l'affaire et j'attends de le découvrir en même temps que mon fils. Je range le cadeau et je sors cette fois-ci le briquet oeil de dragon. Je souris en pensant que ce cadeau vient d'un mioche que je ne supporte pas. Je le contemple et je le touche délicatement en laissant filer le temps.

-ENDED-

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