C'est le week-eennnnd ! Les enfants sortent de l'école, les bureaucrates rentrent chez eux, les urgentistes prennent leur permanence et Kaithlynn quitte l'agence immobilière où elle travaille pour finalement rentrer chez elle pour les prochaines vingt-quatre heures au moins. Ce week-end, elle espérait bien passer un peu de temps avec son petit ami. Celui ci étant agent de police, il est rarement présent quand elle est libre et vice versa, leur emploi du temps n'est pas si pratique que cela pour qu'ils puissent se voir. Enfin, pour l’occasion, elle lui avait envoyé un message sur son téléphone pour savoir s'il était possible de se voir chez elle et il a accepté. Enfin, ils pourront passer une soirée en tête à tête. Elle avait donc fait un peu de ménage, prise une douche et a quitter son tailleur pour une tunique en laine légère de couleur beige et rosée avec un leggings. Pas de chaussure pour le moment, elle reste en pantoufles jusqu'au moment où il arrivera. Elle s'est même mise au fourneau, elle n'a rien fait de spécial, ce n'est pas un grand chef cuisinier mais elle a tout de même sur faire un poulet au curry sans avoir besoin d'avoir eu des cours de cuisines.
La sonnerie de l'appartement retenti et elle échange rapidement ses pantoufles contre ses escarpins vernis et va rapidement ouvrir. Cela ne fait que trois mois qu'ils sont ensemble et tout à commencer par un appartement, mais Lynn s'est vraiment attachée à lui, elle est réellement tombée amoureuse de lui bien qu'au début se ne soit que physique car il faut avouer, le coup de foudre n'était pas au rendez vous ce jour là.
« Vas-y, entres, tu connais le chemin. »
Après tout, en trois mois, il est venue dans ce petit appartement plusieurs fois. Un appartement à la décoration sobre mais raffinée, n'allant pas dans l'excès ou le grand luxe mais qui était tout à fait digne d'une agent immobilière et architecte. Une fois la porte refermée dernière lui, elle vient poser ses lèvres sur les siennes et passe une main sur sa nuque qu'elle caresse du bout des doigts le temps du baiser. Puis elle s'éloigne pour aller au salon.
« Alors ta journée ? Pas trop épuisante ? »
Bah oui, elle se renseigne toujours sur son boulot, en tant qu'ex-delinquante, elle connait un peu la maison comme on dit si bien, même si elle est très sage depuis ses dix-huit ans.

Une fois entré et le baiser interrompu, elle le laisse prendre ses aises, c'est devenue une habitude, quand on commence à vraiment se connaitre on réussit mieux a dépasser la timidité et la peur de mal faire. Une fois installé, elle vient prendre place sur ses genoux, les bras entourant son cou alors qu'elle lui vole un baiser avant de l'écouter. Ca fait des mois qu'il est dans la police et il ne semble pas être prit au sérieux encore aujourd'hui mais Kaitlynn est persuadée que cela arrivera bientôt.
« Ho c'est pas cool ça. Moi ça était, la routine quoi mais enfin le week end donc, je te kidnappe. »
Finit-elle par dire avec un grand sourire. Depuis son arrestation au commissariat après une partie de billard qui se finit mal, la douleur des coups reçues s'est diminuer mais la marque des coups restent encore légèrement visible sur sa peau pâle. Mais elle n'en montre rien et ne dit rien aussi. A quoi bon l’embêter avec ça, elle lui a déjà parler de son adolescence et de son casier même si elle n'est jamais entrer dans les détails mais bon, elle fait avec. Elle finit par sourire grandement quand il complimente l'odeur qui s'échappe de la cuisine.
« Poulet et riz au curry ! Tu veux quelques choses à boire ? »
Elle espère qu'il aime, c'est la première fois qu'elle fait autre chose que des pâtes à vrai dire. Kait' c'est la championne pour les pâtes bolo, carbo, aux fromages etc, toutes les recettes à base de pâtes elle sait le fait mais elle avait envie de changer, elle avait envie que cette soirée soit différente, qu'elle soit plus épicés, et pas forcement pour la nourriture. Elle ne quitte pas ses genoux, les yeux dans les siens, elle sourit tendrement avant de s’apprêter à s'éloigner s'il le faut quand il acceptera où non un verre.

Avoir des problèmes ? Comme si cela lui faisait peur. Ça ajouterait quelque chose de nouveau et d'inédit dans son casier. Elle imagine déjà les interrogatoire, pourquoi avoir kidnappé un agent de police.. "pour profiter de son corps sans que son chef ne l’appelle", ça pourrait être amusant pour être sur de pouvoir passer un moment tranquille.
« Ca gonflerait mon casier ça. »
Fit-elle avec taquinerie. Elle n'avait eu honte de dire qu'elle était une adolescente à problème ni de parler de ses délits et de la présence d'un casier judiciaire. malgré cela, elle a réussit à être double diplômée et trouver un emploi stable et bien payer qu'elle apprécie vraiment. Elle garde son corps près du sien, adorant son contact et sa présence à ses cotés. Elle se sent si bien avec lui, alors il est hors de question pour elle de s'en priver. Elle est rapidement surprise de ce voir porter ainsi et de finalement finir dans le canapé après un instant à ce prendre pour une belle princesse.
« Ramène ton corps, ca devrait suffire...Hm, sinon.. Un coca, y'en a dans le frigo. »
Finit-elle avec une moue amusée avant de se redresser sur le divan et de retirer ses escarpins qu'elle laisse aux pieds du canapé finalement. Elle s'étire un peu et attend qu'il revienne avec sa boisson fraiche en le remerciant doucement.
« On t'as prévenue pour mon arrestation ? Je te rassure, ce n'était que de la défense mais j'ai été arrêter malgré tout. »
Une petite moue, elle le laisse se réinstaller.

Quand il reprend place et qu'il redevient très sérieux, elle se doute bien que cette nouvelle n'est pas venue à ses oreilles. Elle le laisse s'installer et elle revient se mettre sur ses genoux, passant un bras autour de son cou pour laisser ses doigts caresser sa nuque avec légèreté et se mettre contre lui. Évidement, c'est un peu vexant de voir qu'il l'accuse directement alors qu'elle n'a eu affaire à la police que cette fois ci depuis près de dix ans. Certes, elle garde des mauvais coté comme sa tendance à vite se mettre en colère ou a rendre les coups mais c'est devenue une femme posée et calme qui vit très bien dans son petit appartement, qui a un boulot qu'elle adore et un petit ami qui l'a comble. Pourquoi irait-elle intentionnellement mettre sa carrière, ses rêves, en danger pour une partie de billard ?
« Je suis sortie avec des amies et on est allée boire un verre. J'y ai fait un billard avec une fille la-bas et on s'est faite agressé par des mecs ivres. On s'est défendu mais on a bien eu mal. On a été embarqué pour la déposition mais on a été relâché une fois celle ci faite. Puis on est allée à l’hôpital pour la demoiselle qui m’accompagnait, moi j'ai eu que des gros bleus, rien de grave. »
Elle ne ment pas, pourquoi mentirait-elle de toute façon puisqu'elle n'a vraiment rien à ce reprocher à part peut être un petit truc à l'hosto pour qu'une femme, sans sécurité sociale, soit correctement soignée ? Elle raconte donc sa soirée en quelques phrases, sans pour autant faire un roman sur comment elle s'est défendue ou comment ça lui a couter une paire d'escarpin.
« J'ai juste le dos en compote, des bleus encore partout mais rien sur mon casier si ça peut te rassurer. »
Dans ses moments là, autant tout mettre sur le fait qu'elle s'en est sortie avec des hématomes énormes sur les bras et les jambes sans compter le dos qui s'est mangé des tables à deux où trois reprises.
« Mais je vois que la confiance règne ! »
Effectivement, elle est un peu vexée encore de ses accusations indirectes sur le fait qu'elle aurait provoqué la bagarre. Elle n'y peut rien si elle sait se battre et si elle ne se laisse pas faire. Elle n'avait rien fait, certes, elle renvoyé des insultes mais elle n'a jamais frapper la première. Non, elle s'est prise une queue de billard dans l'estomac à plusieurs reprise et son ventre en souffre encore.

« Dire que je suis toute blanche serait mentir. Je me suis bien amuser malgré tout. »
Certes c'est la victime, elle n'a fait que rendre les coups qu'on lui a donner mais elle c'est malgré tout bien amusé avec Ed. Fréquenter une délinquante n'est peut etre pas la meilleure chose à faire mais qui sait, peut être que la "Terreur" pourrait aider sa camarade a se calmer.. On y croit absolument pas mais ça reste une bonne excuse si un jour on le lui demande. Elle ne lui en veut plus d'avoir penser que tout était surement sa faute, elle le comprend, ça à toujours été ainsi après tout et pas que dans les films. Kait' voit pourtant qu'elle l'a blessé sans s'en rendre compte avant, il est toujours sérieux mais il a dans ses yeux comme une once de tristesse, à sa derrière phrase elle comprend. Il pense qu'elle n'a pas besoin de lui, qu'elle est forte pour ne pas avoir besoin de lui dans ce genre de circonstance.
« Je ne suis pas ce genre de fille à appeler leur chéri policier pour résoudre ses problèmes. Tu es très occupé, je ne voulais pas t’embêter avec mes petits soucis. »
Et puis, elle s'est toujours débrouiller toute seule ; elle n'a pas de père, une soeur qu'elle déteste, une mère qui bien que fière d'elle n'est pas présente. Elle a prit sa liberté depuis très jeune et depuis le début de sa crise d'adolescente, Kaithlynn s'est retrouver toute seule pour résoudre ses problèmes. Alors effectivement, à l'heure actuelle, elle n'a pas besoin de qui que ce soit pour régler une affaire dont elle est la victime. Elle a eu mal, elle a eu le dos en miette et le corps couvert de bleus au point même que, plusieurs jours après, elle en porte toujours les marques mais c'est difficile de se dire que finalement, elle n'est pas seule. Elle lui sourit tendrement, posant le bout de ses lèvres au coin des siennes et caressant doucement sa joue en restant contre lui. Finalement, elle baisse les yeux pour reprendre la parole.
« Et puis, j'avais peur de te décevoir. Que tu sois en colère. Que ca te porte préjudice. Je sais qu'avec mon casier tout le monde pense que je suis la première à cogner, la preuve tu as immédiatement cru que j'étais la cause de tout ça. »
Elle tente un peu de protéger sa carrière dans la police. Il aurait intervenu, il aurait peut être pu attirer les foudres de ses supérieurs et elle ne veut pas qu'il paie pour ses erreurs à elle, encore moins pour de très vieilles erreurs. Elle pose sa tête contre lui, espérant qu'il comprenne la raison de son silence sur cette événement.