▲ Regarde-toi [Edwin]

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Si le repas avait été des plus simples, la suite, Alex la voyait un peu plus... hautes en couleurs. Et haute tout court, en fait. Au centre commercial, il grimpa jusqu'à l'étage des boutiques d'évènementiel et de luxe. Il jeta un coup d'oeil à Edwin, se demandant si la simple vue de ces boutiques la ferait fuir. Ca ne l'aurait guère étonné d'ailleurs ; une fille comme elle semblait se complaire dans la vulgarité et la précarité. Mai est-ce qu'elle avait seulement déjà expérimenté autre chose ?

Poussant la porte d'une boutique nommée "Cocktail", Alexander salua le personnel, et aussitôt, une jeune femme, très classe et arborant une robe que l'on devinait coûteuse, vint les aborder.

▬ Puis-je faire quelque chose pour vous ?
▬ Ah, merci.

Il se pencha vers la vendeuse et lui murmura quelques paroles. Après quoi, la jeune femme regarda Edwin. Elle lui offrit un grand sourire et leur fit signe de la suivre, les guidant vers le fond de la boutique.

▬ Nous avons justement une nouvelle collection qui est arrivée, j'espère qu'elle vous satisfera Monsieur.

Alex fit passer Edwin devant lui et en profita pour lui murmurer quelques paroles.

▬ Avant de t'enfuir et de me dire que c'est minable, essaie en une. T'as qu'à te dire que ça remboursera le repas.

Oui, le simple fait de la voir dans une robe suffirait à le satisfaire. Ce n'était pas tellement qu'il souhaitait être remboursé, mais bien de voir sa réaction à elle lorsqu'elle porterait une robe de cocktail un peu luxeuse. On était pas encore dans du Gucci ou Luis Vuitton, mais dans le rayon des jeunes créateurs, où les robes coûtaient déjà un certain prix.

Je l'avais suivis, sans tellement chercher à comprendre pourquoi.
Jamais pas ce truc... Si l'agent de sécurité me voit là j'suis bonne à faire des travaux d'intérêts généraux...
Alors je pressais le pas, allant à l'étage, je passais devant plusieurs boutique de vêtements, les yeux exorbités devant les prix des fringues qui étaient en vitrine.
Putain... Une robe le prix d'une peinture à paillette... Y en a qui on trop frique !
Cocktail
Le nom de la boutique, qui me fait penser à rien de bon. Bon chic et Bon genre.
Merci j'passe mon tour...
Restant devant l'entrée de la boutique, je ne voulais pas rentrée dedans, mais quand j'ai commençais à voire une silhouette d'une grande stature et noire. Je ne fais ni une ni deux, ravalant ma salive je fis un pas dans la boutique pour y rentrée.
« Gâchis... »
Il était en train de discuter avec une vendeuse, où les sourires et les petits gestes fusaient de chaque côtés.
J'le sens mal...
Il me fit passé devant lui est en profita pour me dire une réflexion.
« Avant de t'enfuir et de me dire que c'est minable, essaie en une. T'as qu'à te dire que ça remboursera le repas. »
Connard... J'aurais préféré que tu m'en mets plein les mirettes avec des bagnoles que ça... C'est tellement chiant...
Tournant seulement la tête sur le côté, j'lui fis un sourire en coin.
« J'fuis jamais. »
Lui tournant finalement complètement le dos, tu suivis la vendeuse, qui avait l'air d'avoir un balai dans le cul. Elle m'amenait au fond de la boutique pour me faire des robes.
J'vais être malade...
Je soupirais quand même.

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Elle ne fuyait jamais ? Tant mieux. Parce que là, ce n'était que la première étape. Ils n'allaient pas passer trois heures dans une boutique de fringues, fallait pas rêver non plus. La vendeuse emmena Edwin du côté des cabines d'essayages et Alex, lui, resta en retrait. Il attendit dans un coin de la boutique voisin aux cabines, mais vide de monde, où il n'y avait que des miroirs. C'était là que les femmes pouvaient s'admirer dans leur tenue.

Au bout de quelques minutes, la vendeuse lui fit signe comme quoi son "amie" avait été changée. Se demandant quelle robe avait été choisie, Alex se tint légèrement en retrait, et quand Edwin apparue, c'était dans une longue robe noire. Haussa légèrement les sourcils, il eut un sourire de satisfaction ; quoiqu'elle dise, cette robe -pourtant simple- lui allait très bien et fait ressortir la couleur vive de sa chevelure. La guidant au centre de la pièce, la laissa ensuite, se plaçant en retrait. A la place, ce fut Alex qui s'approcha, juste derrière Edwin.

▬ Comment tu te trouves ?

Allait-elle lui sortir que la robe était moche ? Qu'elle se trouvait belle dedans ? Qu'elle n'était pas à l'aise ? Le regard malicieux d'Alex -qui avait retiré sa casquette entre temps- en disait long sur ce qu'il s'apprêtait à entendre.

J'le sens mal, il compte quand même pas me faire rester ici des heures et des heures...
Je suivais la vendeuse dans les cabines d’essayage. Elle avait prit dans ses mains une longue robe noire et elle me fit signe de rentré dedans et de me changer.
Pourquoi... Pourquoi... Enfin... Heureusement que c'est du noir !
« J'suis sûr qu'il doit être en train de bien se marrer... Connard... »
Ronchonnais-je dans mes dents.
J'enlevais rapidement mes vêtements et je les laissait tomber sur le sol, avant d'enfiler cette robe, si inconfortable soit-elle, rien pour ma fierté de ne pas fuir. Quand je réussis enfin à fermer la fermeture éclaire, je rabattais mes cheveux sur mon dos pour cacher l'un des mes tatouages. Soupirant une dernière, j'ouvrais le rideau de la cabine d'essaye et je sortais.
J'préférais encore être à poil...
Très rapidement Stan me rejoins et m'invita a aller vers le centre de la pièce qui était faite uniquement de miroir.
« Comment les gens peuvent être si narcissique... »
Je levais les yeux aux ciels et je croisais les bras sous ma poitrine.
« Content Men In Black ? »
ll venait de retirer sa casquette et il se posta derrière moi.
J'aurais mieux fait d'avoir une gueule de bois...
« Comment tu te trouves ? »
Je penchais la tête sur le côté pour me regarder dans le miroir. J'avais l'air étrange, mais je m'en fichais complètement.
Baissant la tête, je remarquais le prix sur la robe et je fis les gros yeux.
Really?!
« Fringué avec une robe hors de prix... Avec ce fric j'préférais m'offrir de nouveau siège en cuir pour ma caisse. »
Je me tournais pour lui faire fasse, malgré que j'avais une tête de moins que lui, je n'en avais pas peur.
« C'est tout ce que tu voulais me faire, faire? Enfin cool. Ca aura durée moins longtemps que je l'aurais cru. Bref, j'peux me changer maintenant ? »
Je mettais mes mains sur mes hanches et je continuais de le toiser.

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L'indifférence de la jeune femme déçut un peu Alex qui soupira. C'était une femme ou ça n'en était pas une ? Ce qu'elles pouvaient être compliquées par moment. Bon, à la voir c'était sûr qu'elle n'avait pas la dégaine d'une demoiselle prout-prout, et elle ne courrait pas après l'argent. Pourtant, paradoxalement, elle semblait en vouloir. Cependant, Alex ne voulait pas se laisser abattre. Il devait bien y avoir une once de féminité en elle, non ?

Après lui avoir jeté un regard limite moqueur vu comme elle le toisait, il la retourna à nouveau face au miroir, les mains sur ses épaules.

▬ Quoi, t'as même pas l'idée que rien qu'avec ce genre de vêtements, un paquet de choses peuvent changer ? Comme...

Attrapant un châle qui traînait sur une robe voisine, il le lui passa autour de épaules en tenant les extrémités et se plaça devant elle.

▬ ... l'impression que tu donnes aux gens, la confiance que tu inspires ?

Pour une fille qui aimait voler, elle semblait ne pas aimer faire dans la subtilité. Il fit deux pas vers elle, sans lâcher le châle.

▬ Tu te rabaisses au vol illégal alors qu'en étant un peu plus maligne, tu peux avoir bien plus et de façon totalement légal. Et c'est tout aussi immoral.

Hop, il lui envoya le châle dans la figure et se recula de quelques pas en indiquant les autres vêtements.

▬ Tu méprises les riches, et pourtant, tu n'as aucun scrupule à voler. Ce serait pas un peu hypocrite ?

Pour qu'il me prend-t-il ? Une poupée à habiller ? J'croyais que c'était pour les gamines.
Il me prit par les épaules et m'obligea à nouveau à me regarder dans le miroir et d'un coup il me posa un châle sur les épaules, le tenant par les extrémités.
« Comme, l'impression que tu donnes aux gens, la confiance que tu inspires ? »
Je riais, devant cette image grotesque. Fastidieuse et idiote.
Moi en belle robe, donnant presque l'impression que je fais partie du beau monde.
Foutaise. Je me demande bien ce qu'il essaye donc de faire... Mais bon c'est tout de même amusant.
« Ce que pensent les autres ? Rien à faire. Je suis moi et ils sont eux et heureusement que nous ne sommes pas du même monde. Je suis heureuse avec mes cliques et mes claques. Je vis simplement, comme je le veux. »
Garde ton calme...
Il n'arrêtait pas de bouger, alors que je restais statique et d'un coup il me balança le châle qu'il tenait en plein visage. Je ne le retiens pas et le laissait tomber à terre. Prenant même plaisir à le piétiner du pied.
« Tu te rabaisses au vol illégal alors qu'en étant un peu plus maligne, tu peux avoir bien plus et de façon totalement légal. Et c'est tout aussi immoral. »
Il reculait et me présenter du doigts un tas de vêtements, mais je n'en faisais pas attention. J'avançais vers lui, le regard vide. J'avais beau être une femme, il n'en restait pas moins que j'avais beaucoup de force, depuis le temps que je pratiquais la boxe.
Pointant mon index sur son buste, je le tiquais, pour essayais de le faire reculer.
« Comment peux-tu dire que je me rabaisse ? Quand ai-je dis que j'avais volé ? Je gagne toujours mon fric à la loyale. Mais bon puisque tu veux penser que je suis une voleuse, ne te gêne surtout pas. »
Je ne bougeais pas d'un poil.
Tous les mêmes.
« Tu méprises les riches, et pourtant, tu n'as aucun scrupule à voler. Ce serait pas un peu hypocrite ? »
Je lui tournais le dos et je fis un léger détours dans la cabine pour prendre mon paquet de clope ainsi que mon zipo et je me retournais dans la pièce pour aller m'asseoir sur l'un des sièges.
« Absolument. Je les méprises. Tu sais pourquoi ? Ils sont tellement omnibulé par le fait d'avoir encore et encore plus d'argent, qu'il en oublie leurs rêves, leur propre bonheur. »
J'allumais la cigarette sans prêter attention au fait de savoir si j'avais le droit ou pas.
« Pour toi le plus important c'est quoi ? Être heureux ou être riche. »
Je fis une pause encore.
Libre...
« Mon choix est très rapide. »

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Elle avait son caractère et ses propres valeurs. C'était fort louable, mais il se demandait surtout dans quel monde elle vivait. Elle l'agressait avec son doigt, gardait toujours ce même mépris pour les riches ; pourquoi donc un tel mépris ? Qu'est-ce qu'ils lui avaient fait ? La voir s'énerver le rendait presque trop curieux.
Elle se compliquait rudement la vie à ses yeux. Peut-être que son orgueil était finalement plus grand que le sien -et ce n'était pas rien. Derrière ces allures de rebelles, Alex se demandait si elle ne cherchait pas à cacher un truc, qu'elle refuserait d'assumer. Il la laissa aller récupérer ses affaires, et Alex demanda à la vendeuse de les laisser seul en un simple mouvement de tête. Seulement lorsque Ed revint et se mit à fumer, la main d'Alex eut tôt fait de se saisir de la cigarette. Ca allait leur attirer des emmerdes, autant à elle qu'à lui. Mais il devait garder son calme, ne pas se laisser avoir. Pas encore. Il n'avait pas encore atteint son objectif, et tant qu'elle garderait cette agressivité, il allait lui être difficile de se faire entendre.

▬ Tu es stupide, et étroite d'esprit. Tu insinues que j'ai perdu mon humanité, que j'aurais vendu mon âme au diable ? Je te traite de voleuse, comme tu l'as si gentiment signalé tout à l'heure, mais toi tu es d'emblée parti avec l'idée que j'étais méprisable. Tu crois quoi ? Que j'ai jamais connu la misère ?

Un sourire large étira les lèvres d'Alex.

▬ On va simplement dire que j'ai su évoluer, moi. J'ai pas à me consoler avec la caisse d'une boutique que je vole, puisque la boutique, c'est moi qui la possède. Mon bonheur, je l'ai mérité, je ne l'ai pas volé.

La clope retomba par terre et il tourna les talons pour aller ramasser le châle et le remettre en place, après avoir vérifié qu'il n'avait rien.

Il venait de congédier la vendeuse, alors que je restais toujours assise à ma place tranquillement, la clope au bec. Mais très rapidement il me repris.
Je ne bronchais pas, je le laissais faire et je le regardais.
Tss...
« Tu es stupide, et étroite d'esprit. Tu insinues que j'ai perdu mon humanité, que j'aurais vendu mon âme au diable ? Je te traite de voleuse, comme tu l'as si gentiment signalé tout à l'heure, mais toi tu es d'emblée parti avec l'idée que j'étais méprisable. Tu crois quoi ? Que j'ai jamais connu la misère ? »
Un sourire s'étira sur ses lèvres et j'y ris sans savoir même pourquoi.
« On a tous eu son lot d'emmerde, c'est pas pour ça que je vais chialer sur ton sort. Mais tant mieux pour toi si tu as encore ton âme c'est très louable. Mais bon, à voir tous les efforts que tu fais pour essayé de me faire devenir quelqu'un que je ne suis pas, tu commences à la perdre. »
Je me levais, marquant un brève silence.
« N'ais-je donc pas le droit d'être différente de toi ? De penser, de vivre de façon différente, sans me perdre dans se merdier puant, qu'est l'argent ? »
Je ne laisserais rien ne me voler mon rêve...
Je m'avançais vers la cabine, me débarrassant déjà comme je pouvais de cette immonde robe noir, pour au final avoir seulement réussit à entre-ouvrir la fermeture éclaire.
« On va simplement dire que j'ai su évoluer, moi. J'ai pas à me consoler avec la caisse d'une boutique que je vole, puisque la boutique, c'est moi qui la possède. Mon bonheur, je l'ai mérité, je ne l'ai pas volé. »
Je fais un petit geste de la main, lâche qui lui signaler qu'il pouvait parler tant qu'il le voulait, cela ne changeais rien.
« Parfait, parfait... Et dans tout ça as-tu réalisé ton rêve ? »
Entre-ouvrant le rideau de la cabine, je fis un léger arrêt pour le regarder.
« Bien je crois que l'on a fini. Tu m'excuseras, mais j'ai d'autre chat à fouetter que de jouer les poupées pour toi. »

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Elle le prenait comme ça. Alex la regardait galérer à descendre la fermeture éclaire. Jouer les poupées ? Ce n'était pas tellement ça qu'il avait voulu. A chaque fois qu'elle parlait, qu'elle lui répondait, il la cernait un peu mieux et parvenait à se faire une idée plus précise du personnage. Une casse-couille, de celles qui étaient les plus chiantes, les plus bornées et les moins compréhensibles. Très certainement contradictoire dans bien des domaines, aussi. Jetant un bref regard autour de lui, Alex s'avança rapidement vers la cabine puis entra, posant ses mains dans le dos d'Ed pour attraper la fermeture éclaire. Il la défit lentement, tout en prenant soin de lui répondre à voix basse, sourire un peu pervers sur la face.

▬ Et toi, ton rêve ? Ta vie te plait ? Tu fais tellement jalouse... jalouse parce que tu sais que je peux obtenir des choses que tu n'auras jamais.

Fermeture défaite, il prit entre ses doigts une mèche de cheveux qu'il fit glisser entre ; en deux pas, il était hors de la cabine et refermait le rideau.

▬ Reste dans ta misère, tu n'as ni la force ni le courage pour affronter ceux que tu méprises.

Ils avaient chacun un point de vue différent, c'était vrai. Lui, probablement plus fourbe, préférait frapper à l'intérieur de l'oeuf, alors qu'elle, elle se contentait de le contourner. Chacun sa façon de fonctionner. Mais il n'allait pas abandonner à cause de ce détail. Attendant tout de même qu'elle finisse de retirer sa robe pour aller la ranger, il ne fit plus aucun commentaire.

Alors, que j'étais à l'entrée de la cabine d’essayage, il jeta un rapide coup d'oeil dans la pièce et s'avança rapidement vers moi. Je n'y prêtais pas attention et j'y rentrée, mais je ne m'y attendais pas. Sans dire un mot il était lui aussi rentré dedans. Posant ses mains sur mon dos, il me dédit ma fermeture éclaire.
« Et toi, ton rêve ? Ta vie te plait ? Tu fais tellement jalouse... jalouse parce que tu sais que je peux obtenir des choses que tu n'auras jamais. »
Je soupirais.
« Reste dans ta misère, tu n'as ni la force ni le courage pour affronter ceux que tu méprises. »
Et enfin il sortait de la cabine.
Men In Black est un connard !
Refermant le rideau derrière moi je commençais à me déshabiller et à me rhabiller rapidement, mais je fis une petite pause à un moment donné.
« En aucun cas je suis jalouse, car je réalise mon rêve. Ma misère me fait sourire. Te souviens-tu donc de la dernière fois où tu étais content de partager un moment avec ceux que tu aimes, sans que sa soit feint par l'argent ?»
J'enfilais mes pompes et ma veste et j'ouvris brutalement le rideaux, lui balançant la robe que je portais au part avant en pleine figure.
« Mais bon si tu veux j'peux te montrer à quel point la misère peut-être vivante. »
Pourquoi j'lui propose sa moi...
« Enfin sache que le courage ne se mesure pas à la classe sociale. »
Je croisais mes bras, penchant ma tête. En attendant qu'il me répond rapidement.

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Passer du temps avec les siens sans que ça ne soit feint ?... Il pencha la tête vers l'arrière, y réfléchissant sans répondre. Il s'en foutait un peu. Le plus important pour lui, ça n'était pas vraiment son argent ni ses proches -sauf Keith.
Le rideau s'ouvrit brusquement et à peine Alex eut-il le temps de baisser le regard qu'il se prenait la robe en pleine poire.

▬ ...

Veine sur la tempe. Mais elle disparu bien vite alors qu'il rendait la robe à la vendeuse qui passait par là. La proposition d'Ed le surpris un peu cela dit ; il lui adressa un regard teinté de curiosité. Que pouvait-elle bien lui montrer ? En dehors du sexe, il ne voyait pas. L'adrénaline ? Il savait s'en procurer tout seul. La vitesse ? S'il le voulait, il pourrait même louer un circuit pour une demi-journée et s'éclater comme un fou. Alors qu'est-ce qu'elle pouvait lui proposer. Lâchant un "tss !" amusé, il roula des yeux.

▬ Vas-y, essaie toujours. De tête, y'a qu'un seul truc que tu es capable de me faire apprécier.

Se décalant, il entama la marche en direction de la sortie, saluant simplement les vendeurs d'un signe de main.

N'accepte pas... N'accepte pas...
« Vas-y, essaie toujours. De tête, y'a qu'un seul truc que tu es capable de me faire apprécier. »
Et sans aucun autre mots il se cassa de là. Marchant en direction de la sortie et saluant les vendeurs.
Et merde...
Je baissais la tête, shootant dans le vide, pour essayée de faire passer mon mécontentement.
« Hey ! »
Criais-je à travers tout le magasin.
Je marchais rapidement pour le doubler et lorsque j'étais un peu plus loin que lui, je me retournais et je fis quelque pas à reculons.
« 22h viens à la sortie de la ville et suis le flot de moto et de voiture. »
Je me retournais et je continuais de marcher.
« Ah! Et ramène un truc pour le gagnant ! »
Lui dis-je avec un geste de la main.
Ainsi je continuais mon chemin pour sortir de cet endroit et ne pas rencontrer l'agent de sécurité, en prenant parfois à gauche ou à droite dans les allées du centre commercial.

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Un truc pour le gagnant. Une crouse de moto, de voiture ? Bon, allez. Il pouvait bien faire ça. Il l'avait traînée jusque dans le magasin, il pouvait bien s'y rendre et se fondre dans la masse. C'était chiant. Alex se gratta la tête alors qu'Ed s'éloignait, partant certainement se préparer pour la soirée. Bon. Il ne lui restait plus qu'à retrouver le chemin pour rentrer chez lui et se préparer pour la soirée.

Quel phénomène cette fille. Ca va pas être facile. Mais... un sourire naissant au coin de ses lèvres, Alex savait qu'il n'abandonnerait pas. S'il abandonnait si facilement, il n'en serait pas là aujourd'hui. Qu'elle se cramponne. Tournant les talons, le danseur s'éloigna, quittant les lieux. Avec déjà bien des projets en tête alors qu'il venait de s'installer.

» It was a boring day until... [Pv Edwin L. Grant]
» Darling you are a Bad Girl ! ▬ Edwin

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