H-RPG : Bon, j'ai ton OK pour "agir" à ta place.
Désolé pour la longueur mais on va dire que j'ai répondu pour deux. -OUT-

untitled way to meet

Jefferson est docile, apparemment les menaces fonctionnent bien sur ce spécimen. Il est tellement chétif et frêle que je peux le porter sans problème. Mon fils est bien plus léger que lui toutefois. J'avance assez rapidement et je reconnais vaguement le chemin. Jefferson ne dit rien et ce silence m'arrange assez - au début. Je croise le pot de fleur cassé que j'ai lancé sur le gamin pendant que je poursuivais. Je suis sur la bonne voie et je m'empresse de retourner là où j'ai laissé mon portable. Les rues sont relativement désertes. J'espère encore que personne n'a mis la main sur mon appareil. Ce serait fort fâcheux. Je marche rapidement malgré que l'enfant dans mes bras m'encombre assez. Celui-ci reste muet durant toute la marche et je ne crains qu'il se soit endormi. Je m'arrête un instant pour vérifier s'il est encore conscient. Qu'il soit muet, ok, mais endormi, pas vraiment.

- Hé Jefferson, ne t'endors pas. Je ne sais pas où tu habites, petit.

Aucune réponse. Sûrement assoupi. Je soupire en voyant le boulet que j'ai eu la bonne idée de prendre dans mes bras. Cependant, le jeter parterre n'est pas une résolution, si bien que je me résigne et que je préfère retrouver mon portable. Tout en marchant, j'envisage quelques possibilités pour le ramener chez lui sans avoir à le réveiller parce que je n'ignore pas à quel point un enfant est fragile.

Après un bon quart d'heure de marche, je constate avec joie que mon portable est intacte. Je m'accroupis difficilement pour le récupérer tout en gardant Jefferson endormi contre moi. Une fois que je l'ai, je ne perds pas davantage de temps et je me débrouille pour appeler ma voisine.

- Allô, c'est moi Stanislas. J'ai eu un petit souci.
- Vraiment ? Je m'inquiétais et Dallas aussi. Ne t'en fais pas, ton fils dort ! Mais dis-moi qu'est-ce qui t'es arrivé ?
- Ah oui ? ça m'arrangerait si tu pouvais le garder ce soir. Je ne veux pas le réveiller. Je soupire. Je suis tombé sur un enfant égaré qui s'appelle Jefferson mais je ne sais pas où il habite. Par chance, tu n'aurais pas une idée ? Il connait mon fils apparemment.
- Oh, c'est vrai ? Tu parles du petit garçon de Rita ?
- Rita ?
- Oui, c'est la mère d'un garçon plus âgé que nos fils ! Elle ne fait pas partie du voisinage mais je connais son numéro. Le petit Jefferson est avec toi ?
- Hm. Il est endormi dans mes bras. Il m'a dit qu'il avait fugué.
- Tu as bien fait, j'appelle sa mère tout de suite. Je pense qu'il s'agit de lui !

Ma voisine, un vrai ange-gardien. Ses paroles me soulagent et je sens comme un énorme poids qui s'enlève de mes épaules fatiguées et raides. J'attends avec hâte que ma voisine me rappelle et m'annonce une bonne nouvelle. En attendant, je veille à ce qu'il dorme bien et jusqu'au bout. Je me dis que, s'il dort, il échappera au courroux de sa mère qui saura qu'il a fugué. Je reçois un appel de ma voisine.

- C'est bien le petit Jefferson. Tu ne peux pas imaginer la réaction de sa mère quand je lui ai dit que son fils était dans la nature !
- Arf. Détrompe-toi, moi j'aurai crisé de la même manière si Dallas avait fait ça. Que dois-je faire donc, je le ramène chez lui ?
- Rentre à la maison, je lui ai donné ton adresse, elle viendra le récupérer elle-même, m'a-t-elle dit. Je garde Dallas pour cette nuit mais n'oublie pas de venir le chercher demain. Il a besoin de toi !
- Oui je sais. Merci pour ta bienveillance et pour ton aide. Tu me sauves !

Je raccroche. Je suis complètement fatigué et à bout. Je me dépêche de rentrer chez moi pour enfin pouvoir me poser dignement dans le mérite de cette si longue journée. [...] J'arrive au bout de trente autres minutes de marche et je suis littéralement mort. Je pose Jefferson sur le canapé et j'attends que sa mère vienne le prendre. J'en profite pour me poser moi aussi et je souffle un bon coup.

HRPG # Réponse toute pourrie. Je te laisse le soin de clore !

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Je dors profondément. Mais en fait, je comate. J'ouvre les yeux, je retombe dans le sommeil et je me réveille un tout petit peu sans vraiment faire attention à ce qui m'entoure ou ce qui m'arrive.

- Hé Jefferson, ne t'endors pas. Je ne sais pas où tu habites, petit

J'ai envie de lui répondre, seulement mes forces m'abandonnent et le noir s'empare doucement de moi. Je zappe ce qu'il se passe et seules quelques bribes me parviennent. J'essaye de me battre contre la fatigue et ce sentiment de confort quand je suis dans les bras de Stanislas, mais j'y arrive pas. J'ai trop couru, trop pleuré et je suis fatigué. C'est presque comme d'avoir fait trois tours de terrain.

À un moment, je sens que Stanislas s'est arrêté et qu'il parle au téléphone mais mon peu de force m'empêche de bien me concentrer. Dans tout le blabla que je peux saisir, j'entends le prénom de ma maman et alors, je commence à rêver d'elle. Je rêve que je suis blotti contre elle. Après, j'ai eu un gros trou noir et quand j'ouvre les yeux, je me retrouve couché quelque part dans un endroit que je connais pas. Sauf que là encore, bah mes paupières sont trop lourdes et je me rendors vite fais.

Encore un peu plus tard je me réveille, cette fois-ci dans une chambre que je connais bien, celle de ma maman. Et elle, qui est couchée à côté de moi. Je crois rêver alors je profite de cet instant. Je me rapproche de maman, je me colle contre sa poitrine et je me rendors encore. Je pense même pas à Stanislas. C'est comme si je l'avais jamais croisé cette nuit-là.

H-RPG : Oh mais non, voyons. C'est tout mignon à la fin.

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Mon corps est lourd. Une dure journée doublée d'une soirée gâchée. Je m'avachis sur le canapé, aux côtés d'un Jefferson endormi et je regarde le plafond. Les tic tac de la pendule du salon me font l'effet d'un instrument d'hypnose. Je sens que je vais m'assoupir bientôt à mon tour. Je m'efforce de rester éveillé et mon regard s'arrête sur le petit gamin qui dort paisiblement. Je ne pense à rien en l'observant. Je me frotte l'oeil, je me masse la nuque et je baille de temps à autre.

On sonne à la porte. La sonnette me réveille presque et me refais revenir dans toute ma conscience. Je suppose qu'il s'agit de la mère du bambin que je coltine. Je vais ouvrir la porte pour m'en assurer et je tombe sur une jeune femme que je ne connais pas. Elle se présente comme étant la mère de Jefferson. Le petit lui ressemble pas mal, quand même donc je ne me doute de rien et je préfère la laisser entrer. Je lui montre le chemin du salon et elle s'empresse de récupérer son fils. Elle le prend dans ses bras, me remercie puis s'en va. Je ferme la porte.

Là, un grand soupire s'échappe de mes poumons et je tombe presque parterre. Je prends soin d'éteindre la lumière et je me dirige vers ma chambre. Cependant, je m'écroule sur le tapis du salon, n'ayant même plus le courage de me lever pour atteindre le canapé. Aussi, je passe la nuit au sol.

- ENDED -