S'amuser toute seule dans la nature, voilà le défi que s'était lancé Margaret ! Ses parents l'avaient emmenée en pique-nique dans le bosquet de Sunshine et Maggy en avait profité pour gambader toute seule en laissant son père et sa mère seuls en tête à tête amoureux. Elle ne s'était pas trop éloignée pour ne pas inquiéter ses parents puis, arrivée à un lieu qu'elle jugea tranquille, elle se mit à réfléchir. Que pouvait-elle bien faire pour s'occuper ? Elle regarda un peu partout, saisit une petite branche qui traînait et commençait à dessiner sur le sol terreux. La petite traça un cercle magique comme si elle était une magical girl ! * Ouah ! C'est vraiment ressemblant ! * Fière d'elle, Margaret sautillait puis se plaça au milieu de son cercle. Et alors elle se remit à penser à une suite.

À présent, Margaret voulait imaginer qu'elle se transformait ou quelque chose comme ça. C'était une idée ridicule mais elle ne savait pas quoi imaginer d'autre. Et puis se transformer, n'était-ce pas quelque chose de très fun en vrai ? Elle souriait en pensant à quelle allure elle aurait en vêtement de magical girl. Puis soudain, elle entendit un bruit derrière elle. Inquiète, elle se retourna spontanément pour regarder mais elle ne vit personne. Margaret commençait à se sentir anxieuse. * Qu'est-ce que c'était ? Un ... pervers ? * Elle s'agrippa à son bout de branche et recula doucement en scrutant les horizons. Alors, un garçon apparut et lui fonça dessus en brandissant un bâton. Margaret fut totalement surprise par cette entrée et prit ses jambes à son cou en allant se perdre plus profondément dans les bosquets. Elle avait très peur même si son agresseur était un enfant comme elle. * Mais qui c'est ce dingue ?! *

Margaret n'avait pas l'habitude de courir comme ça, surtout pas dans les bois ! Elle était déjà à bout de souffle que le taré la poursuivit. Prise par l'adrénaline, elle continua sa fuite mais elle fut déstabilisée par le jeté de branches que son poursuivant faisait. * Il est complètement fou !!! * Elle les évita tous de justesse mais le garçon ne cessait de courir après elle et il l'attrapa sans qu'elle ne put le voir venir. Margaret avait très peur et elle avait envie de lui dire qu'elle n'était pas une sorcière comme il le pensait. L'agresseur était assurément un enfant et il agissait sûrement selon une grosse méprise. Comme elle ne pouvait souffler le moindre mot ni se dégager de l'emprise du garçon, Margaret commença à pleurer à cause de son impuissance mais aussi et surtout parce que se faire agresser et attraper puis traiter de sorcière, ça n'était pas forcément très gai à vivre.

Le jeune inconnu relâcha Margaret et alors celle-ci se releva immédiatement après. Elle essuya rapidement ses larmes et tenta de se remettre de ses quelques émotions. Elle respirait très fort et son coeur battait la chamade. Margaret était essoufflée de sa course et elle ne croyait pas encore à ce qui venait d'arriver. Elle aurait pu partir et laisser le garçon dans son tourment mais elle se sentit rancunière. En fait, elle regarda ses vêtements et sa jolie robe rose était toute tâchée de terre. Furieuse, elle s'avança vers son assaillant, lui prit l'épaule, le retourna vers elle et le poussa violemment de ses deux mains ! * Vengeance ! * Margaret attrapa ensuite un bâton et commença à le brandir pour que le garçon ressente ce que elle a vécut l'espace d'une seconde.

Elle avait la haine, ça c'était certain. Margaret se savait très coquette alors il ne fallait pas s'amuser à lui salir ses habits impunément. Elle était aussi en colère parce que ce garçon l'avait traité avec de la violence gratuite. Elle n'aimait pas ce genre de chose. Elle n'aimait pas ce petit polisson ! * Je vais t'apprendre moi à agresser les filles ! * Puis soudain, le jeune garçon lui hurla dessus qu'elle était belle. Il avait l'air sincère, c'est ça le pire ! De ce fait, Margaret fut déstabilisée et alors qu'elle pensait bluffer, elle le frappa vraiment sur le front. * Oh non ! * Paniquée, elle lâcha immédiatement son bâton et fixa sa victime avec l'esprit rempli de remords ! Allait-il se mettre en rogne contre elle ? Margaret eut encore quelques larmes aux yeux, se sentant impuissante face à son erreur.

Sa réaction était étrange ! Margaret le fixa silencieusement avec une sorte de tension soudaine parce qu'elle ne savait pas comment anticiper la chose. Elle était la coupable et elle avait peur que le coup l'ait tué, ce pauvre garçon. Margaret ne se surestimait aucunement mais elle craignait le pire. Ses craintes se renforcèrent quand le garçon commença à se tordre de douleur et à crier. Elle était paniquée et ne sut comment réagir. Que pouvait-elle faire ? Dans sa panique, elle se précipita vers le jeune victimisé et tenta de voir s'il saignait ou autre. Heureusement, ça ne semblait pas être le cas mais elle vit une grosse bosse rouge sur son front. Elle se sentit plus coupable que jamais et ne put que rester là, à le regarder souffrir. * Ah, mais oui ! Je sais ! * Elle eut soudain un flash de l'éclair en scrutant les horizons. Le bois avait été fraîchement arrosé par une rosée matinale alors quelques feuilles regorgeaient encore d'humidité. Elle se débrouilla pour trouver une feuille très mouillée et qui tiendrait dans une paume de main. Puis elle retourna vers le garçon et appliqua la feuille sur son front. C'était une idée inutile peut-être mais elle ne trouva rien de mieux !

Ce petit polisson, en plus d'être dingue et pervers, il était aussi très réticent et question volonté, c'était une véritable femmelette ! Il surprit Margaret à force de se débattre et de lui hurler dessus pour qu'elle ne le touche pas. La jeune fille se sentit particulièrement offensée parce qu'elle ne cherchait qu'à l'aider afin de se racheter. Mais elle n'avait pas l'intention d'insister si ce sale petit goujat ne voulait pas de son aide. * Quel ingrat ! * Le garçon se cassa la figure en essayant de mettre de la distance et Margaret eut un nouveau sursaut ! Elle vit qu'il commençait à pleurer aussi mais elle était trop furieuse pour ressentir la moindre compassion ! Certes, ça n'était pas très gentil de sa part mais elle n'en avait plus rien à faire de ce polisson. C'était lui qui avait commencé ! Elle se leva, prit son bloc-note, écrivit quelques mots rapidement, arracha la page, l'écrabouilla et la jeta sur le pauvre souffrant. Elle souffla un bon coup et tourna les talons.

Margaret Hightower a écrit:

Comme tu veux, t'as qu'à mourir seul !!!